Projet GenARCC - vidéo

Transcription descriptive

Ian Bradbury, Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada : [00:00:01] Les changements climatiques ont de graves conséquences sur les écosystèmes dans le monde. Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale. On peut constater les effets tant sur la production agricole, la pêche, la foresterie, que sur la transmission de maladies et de pathogènes.

Joey Angnatok, Pêcheur commercial, Putjotik Fisheries Ltd. : [00:00:23] Les gens ont remarqué une diminution du nombre d'ombles chevaliers. L'omble est très important pour l'alimentation en été comme en hiver. De plus, ça donne aux gens une raison d'aller sur le territoire et, je suppose, d'être qui ils sont.

Carl Plante, Citoyen : [00:00:44] Je suis préoccupé par l'impact des changements climatiques sur les milieux forestiers. Ma perception, c'est qu'on va voir avec les décennies la dégradation des peuplements forestiers.

Rick Bennett, Responsable de la sélection, Carinata, Nuseed Canada : [00:00:57] Nous croyons qu'il faut sélectionner des cultures résistantes aux changements climatiques. Nous voyons plus de phénomènes météorologiques extrêmes.

Ian Bradbury : [00:01:08] La génomique est l'étude de l'ensemble de l'ADN d'un organisme, incluant tous ses gènes. En avril 2022, le gouvernement du Canada a lancé le projet Génomique pour l'adaptation et la résilience au changement climatique dans le cadre de son Initiative de recherche et de développement en génomique.

[À l'écran : Génomique pour l'adaptation et la résilience au changement climatique]

[À l'écran : GenARCC]

Ian Bradbury : [00:01:27] Le projet GenARCC permet aux scientifiques de divers ministères de collaborer, de combiner leur expertise et d'aborder des questions qui dépassent le mandat d'un seul ministère. Les chercheurs de GenARCC utilisent des outils génomiques pour répondre à ces questions. Comment les espèces et les populations du Canada sont-elles adaptées à leur environnement? À quelle vitesse les changements se produisent-ils? Et comment ces espèces et ces populations réagiront-elles aux changements climatiques? Les activités du projet GenARCC sont réparties en trois volets de travail axés sur des écosystèmes.

[À l'écran : écosystèmes de forêt et de toundra]

Ian Bradbury : [00:02:00] Dans le volet des écosystèmes de la forêt et de la toundra, les questions comprennent : comment investir des fonds pour conserver et protéger la faune, comme le caribou; où planter des arbres; et quels arbres planter en tenant compte de la sécheresse, de la tolérance à la chaleur et de la résistance aux ravageurs.

Nathalie Isabel, Chercheuse scientifique, Ressources naturelles Canada : [00:02:16] La génomique forestière nous donne beaucoup d'agilité. Dans le projet GenARCC on étudie la diversité génétique dans les forêts, et puis on fait des expériences en conditions contrôlées. L'objectif serait d'avoir pour le Canada une idée si il y a des "hotspots" de diversité ou des "hotspots" de vulnérabilité. Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on va être capable de superposer les informations pour différents niveaux trophiques. Donc, pas seulement les arbres, mais aussi le microbiome, donc tous les microorganismes du sol et ceux aussi associés avec les arbres. On parle de microorganismes symbiotiques ou de champignons symbiotiques.

[À l'écran : Agroécosystèmes]

Ian Bradbury : [00:02:56] Dans le volet des agroécosystèmes, nous posons des questions comme : quelles sont les plantes qui soutiennent les pollinisateurs en déclin; quelles sont les cultures résistantes ou tolérantes aux sécheresses et à la chaleur; ou comment gérer les maladies dans les populations de bison.

Christina Eynck, Chercheuse scientifique, Agriculture et Agroalimentaire Canada : [00:03:12] Le canola est la principale plante oléagineuse des prairies canadiennes. Notre rôle dans le projet GenARCC est d'évaluer la capacité d'adaptation à la sécheresse des espèces de Brassica et de mettre au point des outils pour développer des cultivars tolérants à la sécheresse.

[À l'écran : écosystèmes aquatiques et côtiers]

Ian Bradbury : [00:03:30] Dans le volet des écosystèmes aquatiques et côtiers, nous cherchons à déterminer : quelles espèces peuvent être consommées sans danger ou nécessitent une nouvelle évaluation de la santé; où investir des fonds pour conserver et protéger les populations d'espèces sauvages, comme l'ours polaire, les oiseaux de mer et les salmonidés; et quelles pêches seraient sur le point de croitre ou sur le point de s'effondrer en raison des changements climatiques.

On sait très peu de choses au sujet des stocks d'omble chevalier dans la région côtière du Labrador, et une grande partie de ce projet consiste à établir une base de référence génomique ou une carte des variations génétiques de l'omble chevalier dans la région.

C'est important de comprendre et de conserver les variations génétiques entre les populations d'une espèce, car elles permettent de s'adapter aux changements environnementaux et aux autres stress. Le projet GenARCC repose en grande partie sur des liens étroits avec les utilisateurs, dont des groupes autochtones de partout au Canada. Ces liens nous permettent d'acquérir différentes connaissances, d'obtenir des renseignements de base essentiels et des échantillons.

L'intégration directe des utilisateurs dans le projet assure que les personnes les plus touchées par les changements climatiques bénéficient directement des résultats et des conseils scientifiques issus du projet. Il s'agit d'une nouvelle façon de faire de la recherche et d'aborder des enjeux importants pour la population canadienne. La capacité de prévoir les effets des changements climatiques sur les milieux naturels et agricoles du Canada est essentielle pour élaborer des mesures d'atténuation et d'adaptation efficaces.

[À l'écran : IRDG.CANADA.CA]

[À l'écran : GenARCC]

[À l'écran : Mot-symbole du Gouvernement du Canada]